REMEMBER 13-Novembre
Série réalisées pour "Les Jours", en 2018.
A Caen, des neuroscientifiques étudient les mécanismes du souvenir et des traumatismes chez les victimes du 13 Novembre.
L'étude « Remember » fait partie du programme 13-Novembre, codirigé par le neuropsychologue Francis Eustache, directeur du laboratoire Inserm Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine et par l'historien Denis Peschanski, directeur de recherche au CNRS.
175 volontaires, issus de « l'étude 1000* » participent à cette étude d'imagerie cérébrale dont le but est de comprendre le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et d'étudier la construction et l'évolution de la mémoire individuelle et collective de ces événements traumatique. Pourquoi certaines personnes ayant vécu un traumatisme souffrent-elles de stress post-traumatique alors que d'autres ne le développent jamais?
Cette étude vise notamment à déterminer s'il existe un lien entre les mécanismes de contrôle de notre mémoire et la capacité de résilience des individus.
Pierre Gagnepain, chargé de recherche à l'Inserm a travaillé avec le méthode « Think/No-think » avec des personnes volontaires exposés aux attaques de Paris dont la moitié souffrent de TSPT et des personnes non-exposés. Son étude montre que la résurgence intempestive des images et pensées intrusives chez les patients atteints du TSPT ne serait pas uniquement attribué à une défaillance de la mémoire mais qu'elle serait également liée à un dysfonctionnement des réseaux cérébraux qui la contrôlent.
* « L'étude 1000 » fait partie du programme transdisciplinaire 13-Novembre, lancé par l'Inserm, le CNRS et Hesam université. L'idée est de suivre 1000 personnes volontaires sur 12 ans. Parmi elles, des personnes directement exposées aux attentats, survivants et proches des victimes, ainsi que celles intervenues sur les lieux le soir des attaques, mais aussi des habitants des quartiers ciblés et des quartiers périphériques de Paris et enfin des personnes issues de plusieurs autres villes françaises, afin de comprendre comment se construit et évolue la mémoire des attentats.
REMEMBER November-13
Serie produced by "Les Jours" in 2018.
In Caen (Normandy, France) neuroscientists are studying the mechanisms of memory and trauma in victims of November 13th 2015.
The "Remember" study is part of the 13-Novembre program, co-directed by neuropsychologist Francis Eustache, director of the Inserm Neuropsychology and Imaging of Human Memory laboratory, and by historian Denis Peschanski, research director at CNRS.
175 volunteers from ?study 1000 *? are participating in this brain imaging study, the aim is to understand post-traumatic stress disorder (PTSD) and to study the construction and evolution of memory, individual and collective of these traumatic events. Why do some people who have lived through trauma suffer from post-traumatic stress disorder while others never develop it?
The study aims in particular to determine whether there is a link between the control mechanisms of our memory and the resilience capacity of individuals.
Pierre Gagnepain, researcher at Inserm worked with the "Think / No-think" method with volunteers exposed to the Paris attacks, half of whom suffer from PTSD and those who are not exposed. His study shows that the untimely resurgence of intrusive images and thoughts in patients with PTSD is not only attributed to memory failure but is also linked to dysfunction of the brain networks that control it.
* "Study 1000" is part of the November 13 transdisciplinary program, launched by Inserm, CNRS and Hesam University. The idea is to follow 1000 volunteers over 12 years. Among them, people directly exposed to the attacks, survivors and relatives of the victims, as well as those who intervened on the scene the evening of the attacks, but also residents of the targeted neighborhoods and peripheral neighborhoods of Paris and finally people from several other cities in order to understand how the memory of the attacks is built and evolves.